La sépulture, un moyen de maintenir le lien entre le défunt et les vivants.
Qu'est ce que la sépulture ?
Même dans la mort, il faut savoir prendre des décisions. Ainsi, le choix de la sépulture, dernière demeure du défunt, constitue une question hautement symbolique. Son implantation et sa nature permettront ensuite à l’entourage du défunt de venir se recueillir. Elle est un moyen pour les vivants de maintenir un lien avec leurs morts. Deux choix s’offrent en matière de sépulture :
- en cercueil
- en urne (crémation)
Autant de possibilités qui apportent avec elles leur lot de questions auxquelles pourra répondre le personnel d’une entreprise de pompes funèbres.
Pour un défunt en cercueil
Résident ou non, un défunt peut être enterré dans la commune de son décès :
- soit en terrain communal qui est gratuit mais où la sépulture est à durée indéterminée avec un minimum de cinq ans
- soit dans une sépulture délimitée sur une parcelle de terrain communal, réservée par la famille et concédée moyennant un loyer par la mairie pour un temps déterminé. Le corps y sera ensuite inhumé, en pleine terre ou dans un caveau en béton préalablement construit par la famille.
D’autres feront le choix de se faire inhumer dans une concession familiale située sur la commune ou ailleurs. Pour les personnes indigentes ou sans ressources, il revient à la mairie du lieu de décès de prendre à sa charge l’inhumation en pleine terre, voire la crémation de la personne.
Quoi qu’il en soit, la sépulture doit être délimitée sur une parcelle de terrain communal, réservée par la famille et concédée moyennant un loyer par la mairie pour un temps déterminé. Le corps y sera ensuite inhumé, en pleine terre ou dans un caveau en béton préalablement construit par la famille.
Pour chacune des religions, le cérémonial rituel prévu au cimetière diffère quelque peu.
Ainsi, après la cérémonie religieuse, les catholiques se rendent à pied ou en voiture au cimetière, où le cercueil est déposé dans le caveau. Des prières ou des chants peuvent être entonnés et des fleurs déposées sur la tombe avant sa fermeture.
Pour la religion protestante, le défunt a quitté son corps pour se retrouver auprès de Dieu. Les bénédictions prévues lors de l’inhumation sont donc exclusivement réservées aux vivants qui pleurent la mort de leur proche. Les témoignages des proches et les paroles du pasteur ne s'adressent pas à la personne disparue, mais à Dieu pour le remercier et aux proches qui sont dans le deuil pour les encourager.
Pour les orthodoxes, une poignée de terre est déposée par la famille sur le cercueil descendu dans le caveau. Le prêtre, présent au cimetière, donne à l’assistance la croix du Christ à embrasser.
Chez les juifs, le rabbin prononce un éloge du défunt. Puis, une fois le cercueil descendu en terre, chacune des personnes de l’assistance jette trois pelletées de terre. Un homme récite le Kaddish, la prière à la gloire de Dieu. Puis, la famille exprime sa douleur en se pliant au rite de la déchirure de ses vêtements du côté droit, au niveau de la poitrine. A la sortie du cimetière, la coutume veut que chacun se lave les mains sans les essuyer pour rester en pensée relié au défunt.
Dans le Coran, Dieu impose aux musulmans d’enterrer leurs morts. Ceux-ci sont encore majoritairement rapatriés dans leur pays d’origine, lorsque la commune de décès ne comporte pas de carré musulman. La prière des obsèques est dite au cimetière, puis le défunt est descendu dans la fosse, la tête en direction de La Mecque. La tombe est refermée par une dalle recouverte ensuite de terre. Pendant ce temps, l’assistance récite une sourate du Coran sur le thème de la résurrection.
Pour un défunt en urne
De plus en plus pratiquée, en intention et en pratique, la crémation attire un nombre croissant d’Occidentaux. Ce procédé, qui consiste à brûler la dépouille mortelle et à la réduire en cendres, peut être négativement perçu par l’entourage endeuillé qui le ressent dans toute sa violence. En effet, le corps redevient poussière en un temps extrêmement bref, induisant une rupture du lien de manière brutale.
Par ailleurs, de nombreuses études ont montré l’importance pour les proches du défunt de pouvoir se recueillir sur un lieu où seraient déposées les cendres dans leur urne. Les mêmes dispositions que pour un défunt en cercueil sont possibles : Résident ou non, un défunt en urne peut être enterré dans la commune de son décès :
- soit en terrain communal qui est gratuit mais où la sépulture est à durée indéterminée avec un minimum de cinq ans,
- soit dans une parcelle délimitée du terrain communal, existante ou nouvelle, réservée par la famille et concédée moyennant un loyer par la mairie pour un temps déterminé. L'urne y sera soit inhumé en pleine terre ou dans un petit caveau dit cavurne, soit scellée sur un monument, soit déposé dans un columbarium privé, ces différents emplacements étant préalablement construit par la famille,
- soit dans un espace collectif autrement appelé columbarium.
Où disperser les cendres de la crémation ?
Le choix de la destination des cendres doit être mûrement réfléchi. Le devenir des cendres est, depuis la loi de décembre 2008, strictement encadré. Les cendres résultant de la crémation doivent dans leur totalité soit :
- être conservées dans une urne qui peut être déposée dans un columbarium ou dans le caveau familial, ou scellée dessus, ou inhumée dans une cave-urne ou en pleine terre
- être inhumées en urne dans une propriété privée avec l’accord du Préfet (attention, création d’une servitude!)
- être dispersées dans le jardin du souvenir au sein du site cinéraire d’un cimetière
- être dispersées en pleine nature en dehors de tout espace public aménagé et voie navigable
- être dispersées en pleine mer (voire dans une urne biodégradable, à 300 mètres au point le plus bas de la marée après accord des autorités maritimes)
En aucun cas l’urne peut être conservée au domicile, et les cendres ne peuvent ni être séparées ni mélangées.
La loi française autorise la dispersion des restes d'un défunt crématisé au sein du cimetière, et plus spécifiquement dans le Jardin du Souvenir prévu à cet effet. Le Jardin du Souvenir peut permettre aux familles ou amis de perpétuer le souvenir du défunt, sans effacer la trace de la personne.
Dans tous les cas, il convient d'informer la mairie du lieu de naissance du défunt de la destination des cendres.
Choisir un cercueil
Choisir un cercueil implique d’avoir préalablement déterminé, en fonction de sa religion ou de ses croyances, si les funérailles s’achèveront par une inhumation ou une crémation. Un tel choix induit le recours à un type de cercueil plus ou moins sophistiqué. Car avant toute chose, il convient de préciser qu’en France, tout corps, même voué à la crémation, doit d’abord être levé et mis en bière, c’est-à-dire enfermé et scellé dans un cercueil.
Choix des familles pour honorer leur défunt, le cercueil peut prendre des formes classiques ou plus originales à la demande de l’entourage. Le bois, mais également l’aggloméré, ou encore le carton sont autant de matériaux couramment utilisés pour sa confection.
Porté à l’aide de poignées en métal, bois ou plastique, le cercueil doit obligatoirement inclure une plaque faisant état du nom et du prénom du défunt, ainsi que ses dates de naissance et de mort.
Choisir une urne funéraire
Il convient de préciser qu’en France, tout corps, même voué à la crémation, doit d’abord être levé et mis en bière, c’est-à-dire enfermé et scellé dans un cercueil. Ainsi, la crémation induit un double choix : celui du cercueil pour le transport du corps jusqu’au crématorium, et celui d’une urne, réceptacle des restes du défunt réduits à l’état de cendres après la crémation.
A l’instar du cercueil, l’urne funéraire est le reflet des aspirations, des goûts, du statut social du défunt. D’une contenance moyenne de 3 à 3,5 litres, elle est scellée et munie d’une plaque d’identité, conformément à ce qu’impose la loi en France. Par ailleurs, depuis 2008, les cendres ont un statut devant la loi. Il n’est par conséquent plus possible pour l’entourage de conserver les restes de la dépouille "passée par la crémation" chez soi, ni de les disperser dans son jardin. Le lieu de conservation de l'urne est à déterminer par la famille ou les proches du défunt : dans une sépulture au cimetière ou avec dispersion des cendres au Jardin du Souvenir ou une dispersion en pleine nature. En l’absence de décision instantanée, l’urne pourra :
- être maintenue en lieu sûr au sein du crématorium durant une année complète
- ou inhumée dans un emplacement gratuit du cimetière pour au moins cinq ans. Cette disposition permet à quiconque veut se recueillir auprès du défunt d'avoir accès à une sépulture matérialisée et ainsi de faire son travail de deuil.
A l'issue de ces périodes, et si personne n'a statué, les cendres seront dispersées dans le Jardin du Souvenir du cimetière de la commune de décès.
Choisir un monument funéraire
Parce que les proches ont besoin de pouvoir maintenir un lien entre le monde des vivants et le défunt, de revenir sur le lieu de la sépulture ou tout simplement de savoir que celui qu’ils aimaient est quelque part non loin d’eux… Le choix d’un monument funéraire est primordial, même s’il n’est en rien obligatoire.
Matérialiser son adieu
Pour laisser un signe, redire ses sentiments, faire part de sa douleur, ou tout simplement entamer un travail de deuil, l’entourage du défunt a la possibilité d’apposer sur le monument funéraire une plaque.
Cet hommage peut également être accompagné de fleurs, pour égayer la tombe. Un moyen de rendre hommage au défunt, autrement que par les mots.
A l’heure de ces multiples choix matériels où tout n’est qu’urgence et douleur, les professionnels d’une entreprise de pompes funèbres se proposent de vous conseiller.
A l'issue de la cérémonie, les proches du défunt organisent souvent une réception pour tous ceux qui sont venus le saluer une dernière fois.