Avertir publiquement de la survenue d’un décès a toujours fait partie de la vie en société.
En Europe, au Moyen-âge, une personne était désignée pour parcourir les rues en agitant une clochette à main et avertir par ce moyen, oralement et publiquement, de la survenue du décès.
Cette personne détenait une charge royale officielle par laquelle il était appelé à témoigner de la réalité d’un décès, notamment pour ce qui concerne les conséquences successorales.
La fonction était dite de «juré, crieur, tendeur».
Comme on le voit alors, il existait une progressivité légitime qui commençait par le constat de décès (pouvoir de jurer de la réalité de l’événement), qui se poursuivait par la nécessité d’en faire part publiquement (charge d’annoncer publiquement l’événement) et qui se terminait par la capacité d’organiser un dernier hommage (le tendeur installait des tentures mortuaires sur la façade du domicile où résidait le défunt).
Ces trois fonctions sont aujourd’hui disjointes mais répondent toujours aux mêmes nécessités.
Le constat, effectué désormais par un médecin (et non plus empiriquement), s’officialise par un enregistrement d’Etat Civil qui entraîne toutes les conséquences successorales.
L’annonce s’est quant à elle «industrialisée» en étant confiée à des médias (journaux et désormais toile Internet) tout en gardant parallèlement des formes traditionnelles (faireparts version papier, affichages d’avis de décès en vitrines ou dans des endroits coutumiers de la rue).
Quant à l’organisation du dernier hommage, un corps de métier s’est constitué sous le vocable bien connu de «pompes funèbres», exercé sans monopole et sous forme de mission de service public (agrément préfectoral des intervenants professionnels).
L’annonce se situe donc toujours entre le constat de décès (au préalable) et l’organisation des obsèques (dont le contenu de l’annonce dépend).
Il est en effet impossible d’annoncer un décès si :
- celui-ci n’est pas enregistré et certifié selon les règles (la loi pénalise les fausses déclarations)
- les conditions d’organisation des obsèques n’ont pas été fixées en accord avec les intervenants concernés (pompes funèbres, officiants religieux, police, administration de cimetière). Il est nécessaire d’insister sur ce deuxième point car des familles prennent parfois l’initiative de faire paraître un avis de décès sans savoir au préalable si les modalités de cérémonie correspondront ou non aux impératifs d’organisation des funérailles qui dépendent en fait d’une combinaison complexe de facteurs. Prudence !
Et patience aussi. N’hésitez pas, en prenant contact avec le professionnel funéraire, à lui faire part d’un éventuel désir de fixation rapide des dates, heures et localisations devant être connues. Il est en effet nécessaire de lever toute inquiétude à ce sujet le plus rapidement possible si vous même ou votre entourage en éprouvez le besoin. Un professionnel qui détecte chez son interlocuteur un souci particulier concernant l’avis de décès fait naturellement tout ce qu’il faut pour résoudre au plus vite cette question.