Si, dans l’esprit collectif, la perte d’un parent est vue comme une épreuve qu’il faudra traverser à l’âge adulte, la réalité est toute autre. En effet, d’après l’INED, le nombre d’enfants ayant perdu leur père, leur mère ou leurs deux parents avant leurs 25 ans est évalué à 610 000. Cela représenterait un enfant orphelin par classe en moyenne. Comment l’école accompagne-t-elle un enfant orphelin ?
Entre manque d’information et maladresse
Dans les trois quarts des cas, l’enfant devient orphelin pendant les vacances ou les week-end. Or, l’information n’est pas automatiquement transmise au corps enseignant. Un manque de communication qui oblige les enseignants à réagir dans l’urgence et pas toujours en adoptant une réaction adaptée. En effet, certains enseignants découvrent le décès d’un parent d’élève en voyant leur élève s’effondrer en classe.
A ce manque d’information s’ajoute de trop nombreuses maladresses, telles que la demande de signature des deux parents, les préparations à la fête des mères / fête des pères, etc. Une enquête a prouvé que ces situations ne sont pas suffisamment anticipées au sein des établissements : seul 12% des établissements ont mis en place une procédure particulière pour accompagner les enfants orphelins.
Un impact réel sur la scolarité
La perte d’un parent a un impact réel sur la scolarité. Après un tel événement, le rapport de ces écoliers au travail, leurs relations scolaires et leurs facultés ne sont plus les mêmes. Difficultés de concentration, problèmes liés à l’apprentissage… dans 27% des cas, les résultats de ses élèves sont en baisse.
Des enseignants démunis
Les enseignants confrontés à cette situation se retrouvent démunis. 85% des enseignants interrogés aimeraient avoir un accompagnement pour, eux-mêmes, mieux accompagner l’enfant orphelin mais également la classe dans cette situation. Aujourd’hui, les enseignants n’ont d’autres choix que de réagir en fonction de leur expérience personnelle et de leur ressenti.
Ainsi, certains enseignants font prévaloir le principe d’égalité et ne souhaitent pas différencier ces orphelins des autres.
Alors que l’enfant est en pleine construction de son identité, la perte d’un (ou des deux) parent vient fragiliser l’enfant, qui perd alors ses repères. L’école, lieu où l’enfant établi sa socialisation primaire, devrait savoir et être capable d’accompagner les enfants dans cette épreuve. Si, aujourd’hui, les enseignants font de leur mieux pour accompagner ses orphelins, il leur manque un vrai accompagnement.
sources : www.happylife.end et www.sparadrap.com