Perdre son père, sa mère, son frère, sa sœur, ses grands-parents ou encore un camarade de classe est un traumatisme auquel les enfants doivent faire face. Un sujet souvent difficile à aborder, en particulier selon l’âge de l’enfant, qui peut rendre « flou » cette notion de « mort ».
Les réactions de l’enfant
Il est essentiel, lorsqu’un décès survient et même avant, de parler de la mort avec un enfant. En fonction de son âge, de sa personnalité et des circonstances du décès, l’enfant réagira de manière très différente. En effet, ce n’est qu’autour de l’âge de 0 ans qu’il comprend la « permanence » de la mort.
Votre enfant, comme n’importe quel adulte, traversera différentes phases et devra faire face à des émotions très diverses : avoir de la peine et pleurer, être dans le déni, ressentir de la colère, se sentir coupable ou abandonné… L’enfant posera sûrement de nombreuses questions. Il ne faut en aucun cas le tenir éloigne de ce qui se passe. Répondre à ses questions et rassurer l’enfant sur ce qu’il vit et ressent est essentiel. De même, si l’enfant se referme sur lui-même, évite le sujet, il est essentiel de lui demander s’il a des questions.
La compréhension de la mort selon l’âge
Avant 2 ans, l’enfant ne comprend pas la mort mais ressent la détresse des gens qui l’entourent. On peut donc constater que l’enfant sera plus « excité », qu’il aura tendance à plus pleure, à refuser de manger ou de dormir.
Entre 2 et 5 ans, l’enfant confond la mort avec un long sommeil. L’immuabilité de la mort n’est pas encore compréhensible. L’enfant peut également se sentir coupable de cette mort et craindre que d’autres personnes de son entourage disparaissent à leur tour.
Entre 6 et 12 ans, l’enfant comprends que la mort est permanente. Vers l’âge de 9 ans, l’enfant assimile le fait qu’il mourra un jour. Il est donc possible que l’enfant pose de nombreuses questions.
A l’adolescence, les réactions peuvent être très diverses. L’adolescent comprend la mort et ce qu’elle implique. Colère, agressivité, indifférence… chaque adolescent réagira différemment.
Comment accompagner l’enfant dans le deuil
Il n’y a pas de règle immuable sur la façon d’accompagner un enfant dans le deuil. Il est important de prendre en compte sa personnalité, sa relation avec le défunt et tout un tas d’autres critères. Cependant, d’un point de vue global, l’enfant aura besoin de se sentir rassurer.
Voici quelques conseils qui pourront vous aider :
- Nommer vos émotions et parlez-en avec lui. N’ayez pas peur de partager vos émotions avec votre enfant. Il est fort probable que les émotions que vous ressentez soient ressenties également par l’enfant. Parler de vos émotions l’aidera à comprendre que ce qu’il ressent est normal.
- L’écouter. Encouragez l’enfant à s’exprimer, à mettre des mots sur ce qu’il ressent.
- Conservez une routine, autant que possible. Une stabilité dans la routine quotidienne permettra à l’enfant de mieux appréhender l’épreuve qu’est le deuil, car ses repères ne seront pas chamboulés.
- Ne lui mentez pas. Certains enfants poseront beaucoup de questions. Ne lui mentez pas, prenez le temps de lui répondre, calmement. Sans réponse, les enfants ont tendance à s’en créer et sont souvent source d’une plus grande angoisse que la vérité.
- Demandez de l’aide. Le soutien d’un professionnel pour accompagner l’enfant dans son deuil peut être nécessaire. Cela n’est en aucun cas un échec, un manque de capacité de votre part à l’accompagner… ne culpabilisez pas, vous lui offrez simplement une aide adaptée à la situation.
Sources : www.naitreetgrandir.com et www.lagentiane.org