Le matériau employé pour la réalisation de la plaque funéraire varie selon les goûts. Cependant, sa résistance aux intempéries (eau, gel, écarts de températures) et à la végétation, est à prendre en considération à l’heure du choix. Ainsi, le granit, particulièrement solide en extérieur, occupe aujourd’hui une place prépondérante :
- Plaque funéraire en Granit (rose, rouge, blanc, gris, noir, vert, bleu, etc...)
Le granit a pris une place prépondérante depuis près de 40 ans. Il a remplacé les marbres de couleur qui étaient plus faciles à travailler mais beaucoup moins durables car plus sensibles à l’érosion. Ne subsiste plus que le marbre blanc veiné de Carrare, surtout réservé pour les plaques destinées à l’enfance ou les monuments aux morts.
Le verre noir appelé Marmorite (ou Marbrite) vient également de disparaître après un très lent déclin. En effet aujourd’hui aucun verrier n’accepte plus d’en fabriquer, vu les trop faibles quantités (comparativement à la capacité de production des fours qui n’a cessé d’augmenter) et les contraintes importantes (nettoyage des fours après production).
Autre matériau traditionnel, la plaque funéraire en porcelaine tire son épingle du jeu avec la roche émaillée car elles permettent de très larges variétés de décors peints.
Le granit domine donc largement le marché, malgré les nouveaux produits apparus ces 15 dernières années (verre clair, plexiglass, résine, inox, … et même bois) qui n’ont pas tous la même longévité. La diversité des coloris des granits traditionnels employés permet tous les choix (rose, rouge, blanc, gris, noir, vert, bleu, etc.) et notamment l’accord avec le coloris du monument. À ce titre, les gammes changent progressivement et s’enrichissent tout en maintenant des granits devenus rares : Lila Gerais, Rosabella, Corcovado (ou Bois de Rose), Jacaranda, Bethel White…
Certains granits proviennent de France : le Lanhélin (35) et le Rose de la Clarté (22) qui viennent de Bretagne, Les Tarn du Sidobre (81), ou d’Europe : Norvège, Finlande, Italie (marbre de Carrare), Espagne ou du reste du monde : Brésil, Afrique du Sud, Inde, États-Unis...
Chaque granit a une origine propre du fait de sa couleur, issue de géologies bien spécifiques. Le prix du granit reste donc variable en fonction de l’évolution des monnaies, du transport maritime, des coûts de main-d’oeuvre sur place. Les principaux pays producteurs sont cependant des pays en voie de développement (Inde, Brésil, Chine) pour lesquels les hausses de coût ont été compensées par l’évolution de l’euro ces dix dernières années. Cela change néanmoins depuis quelque temps…
Ci-dessous, quelques exemples de plaques en granits :
- Plaques funéraires en granit noir Marlin
- Plaques funéraires en granit Mass Blue
- Plaques funéraires en granit Himalayan Blue
- Plaques funéraires en granit Labrador Bleu
- Plaques funéraires en granit Vert Tropical
- Plaques funéraires en granit Rose d'Alva
- Plaques funéraires en granit Multicolore
Mais il existe également d’autres matériaux au catalogue des entreprises funéraires :
- L'or
L’or de son côté reste toujours très utilisé pour la gravure et les textes car il n’a aucun concurrent sérieux malgré les multiples peintures, qui sont souvent utilisées en parallèle pour les décors.
L’éclat ainsi que la durabilité de l’or sont inégalés car il ne s’oxyde ni à l’air ni à l’eau. La peinture métallisée dorée, bien moins qualitative, est quelquefois utilisée pour des articles moins onéreux (plaques d’associations d’anciens combattants par exemple).
L’or 22 carats est très majoritaire et donne une très bonne longévité, c'est-à-dire une absence d’oxydation. C’est un or très pur à 917 millièmes, et si quelques rares graveurs utilisent du 23, voire de l’or pur à 24 carats, c’est en raison de contraintes très localisées de pollution atmosphérique (on met en cause la proximité de stations d’épuration).
Ce sont en effet les autres métaux mélangés à l’or qui s’oxydent et qui n’ont aucun intérêt en dorure car ils ne sont utilisés que pour donner des caractéristiques de rigidité ou de tenue (c’est pourquoi on utilise du 18 carats dans la bijouterie, un or qui contient 25 % d’argent et de cuivre).
La dorure traditionnelle se fait à la feuille d’or, très malléable, posée au blaireau sur un apprêt préalable. Certains problèmes de tenue dans le temps proviennent de la pose de cet apprêt (mauvaise qualité, séchage insuffisant ou trop long…).
L’or se pose sur une gravure profonde, généralement entre 1 mm et 2 mm (même si des graveurs économes vont bien moins loin), la profondeur de la gravure est un gage de qualité qui protège du ruissellement et de l’érosion mécanique de la dorure. Le prix de l’or a considérablement augmenté ces dernières années : l’once de 28 g est passée de 300 $ en 2002 à un record historique de 1 883 $ fin 2011 (x6) … En conséquence, le prix de la feuille d’or a plus que doublé ces quatre dernières années !
- Le bronze
Le bronze enfin, alliage traditionnel de fonderie d’art, domine également très largement parmi les matériaux utilisés pour les décors en applique ou les statues. Pour avoir l’appellation bronze, il doit contenir au moins 65 % de cuivre.
C’est loin d’être le cas des alliages moins onéreux quelquefois utilisés pour des articles funéraires très bon marché. Ces alliages gris (la fonte de régule appelé "bronze du pauvre" ou le zamak, qui contient 95 % de zinc) n’offrent aucune durabilité car leur patine est un glacis qui s’apparente à de la peinture sur métal et s’avère donc très fragile.
Le "vrai" bronze est notamment apprécié pour sa finesse, sa patine et sa longévité. La patine, réalisée en atelier suivant la "patte" de chaque fondeur, est protégée par un vernis qui s’estompera avec le temps, le métal s’oxydant ensuite naturellement s’il ne fait pas l’objet d’un entretien régulier. L’avantage des décors en applique vient d’un aspect pratique qui permet de remplacer facilement un bronze par un autre afin d’adapter les plaques funéraires à une demande particulière.
D’autres matériaux existent cependant et se développent (sujets en porcelaine, résine laquée, marbre reconstitué, etc.)
Les décors en bronze, très majoritairement religieux jusque dans les années 70/80, sont maintenant surtout profanes et les thèmes se multiplient : les fleurs, les oiseaux, le jardin, les métiers, les sports et bien évidemment la chasse et la pêche ainsi que les loisirs les plus communs (cartes, pétanque, danse…). Certains bronzes se sont aussi colorés avec des traitements par peinture qui permettent d’offrir des décors plus réalistes et modernes.
Les prix du bronze ont considérablement évolué ces dernières années à cause de son principal composant le cuivre. L’évolution du cours mondial du cuivre a en effet été très forte ces dernières années puisque la tonne de cuivre est passée de moins de 1500 $ en 2002 à un record historique supérieur à 10 000 $ début 2011 (x 6) … Le cours actuel oscille entre 7 et 9 000 $.
Chaque bronze sort d’un moule qui impose que le modèle soit réalisé, suivant les 3 techniques en cours : au sable, à la cire perdue ou par injection, nécessitant alors une quantité importante pour une fusion. Les nombreux fournisseurs de bronze (principalement français et italiens) ont successivement fait évoluer leurs collections. Certains décors présents dans les cimetières sont maintenant introuvables et l’offre s’est considérablement réduite ces dernières années, notamment avec la forte diminution des statues religieuses vendues sur le marché, et partant, de moins en moins de commerciaux spécialisés, ce qui limite l’offre disponible pour les revendeurs.
- Plaques funéraires en marbre blanc de Carrare
- Plaques funéraires en porcelaine
- Plaque funéraire en pierre
- Plaque funéraire en verre noir appelé Marmorite (ou Marbrite)
- Plaque funéraire en verre clair
- Plaque funéraire en lave émaillée
- Plaques funéraires en verre Altuglass
- Plaques funéraire en résine
- Plaque funéraire en inox
- Plaque funéraire en Bois
Les chants peuvent être bruts (adoucis), éclatés, polis ou chanfreinés.
Ci-dessous quelques photos de chants chanfreinés :
Ci-dessous quelques photos de chants éclatés :