Vous ne vous doutez pas de la diversité des arts funéraires français. Et pourtant, c'est sans doute avec surprise que vous constaterez que pour réaliser un cercueil, un capiton, une plaque... interviennent des hommes et femmes maîtrisant un réel savoir-faire et, conscients que leurs produits sont destinés aux familles endeuillées, les réalisent avec une attention toute particulière. Tour d'horizon sur les métiers de l'art funéraire en France !

Les cercueils

En France, le cercueil est en bois dans 90 % des cas. 
Ce matériau naturel le rend particulièrement écologique. La quasi-totalité des bois utilisés par les fabricants français provient de forêts françaises. Ces circuits courts sont au service des familles endeuillées pour leur apporter un travail soigné.
La tradition française du cercueil renforcée par de nombreuses innovations garantit la fourniture de produits de haute qualité.

Le capitonnage

En habillant le cercueil, le capitonnage apporte la touche de chaleur humaine indispensable. Il vient à sa façon adoucir le deuil, le défunt étant placé dans des conditions où règnent apaisement et tranquillité.
Le capitonnage est donc un art !
Il est réalisé par des hommes et des femmes conscients de la destination de leur création. Ce savoir-faire manuel a été acquis sur les terres textiles de France. Préservons cet héritage.

Le registre

Les traditionnelles condoléances sont une étape difficile pour les proches du défunt, le rôle du registre est d’alléger ce moment délicat. Les personnes présentes peuvent laisser un message ou simplement leurs coordonnées pour exprimer leur soutien à la famille endeuillée. 
Grâce au registre, la famille peut remercier individuellement toutes les personnes qui lui ont témoigné du soutien par leur présence, par une pensée, par un mot… 
Un grand nombre d’étapes sont nécessaires pour la fabrication d’un registre : découpe du tissu et des cartons, montage de la couverture, assemblage, embellissement, contrôle et emballage.

Les fleurs

Si la production des fleurs artificielles en tissu est située en Asie, le savoir-faire lié à leur assemblage est resté enraciné en terre française. Au fil des années, il a évolué, s’est transformé… 
Les compositions de fleurs en perles de verre et en plastique étaient assemblées à l’aide de machines. Celles en fleurs en tissu sont aujourd’hui assemblées totalement à la main, en France, par des fleuristes qualifiées et formées selon une technique empruntée aux fleurs naturelles. Cette méthode de production artisanale confère aux compositions en fleurs en tissu toute leur beauté. Accompagnée d’un sens artistique cultivé et de gestes maîtrisés, elle permet d’obtenir un résultat proche du naturel, avec une durée de vie plus longue.

Le bronze 

Le bronze est travaillé et utilisé comme ornement funéraire depuis l’Antiquité.
Le bronze est non seulement noble et esthétique, il est aussi très durable. Ces qualités le prédestinent à être un support de choix pour le souvenir dans le cimetière, que ce soit sur un monument classique, une case de columbarium, une plaque souvenir, le mur d’un jardin du souvenir…
Par leurs nombreuses formes et possibilités d’utilisation sur tout type de sépulture, les ornementations funéraires en bronze permettent de choisir une pièce qui correspond à l’individualité du défunt.
Aujourd’hui, la fabrication des ornements funéraires en bronze fait appel autant au savoir-faire artisanal traditionnel qu’aux technologies de pointe. L’humain reste pour autant au centre du processus de production : il intervient à chaque étape et ne saurait être dissocié d’un objet qui aura comme fonction de faire vivre le souvenir.

Les plaques

La plaque souvenir nécessite de nombreuses opérations manuelles minutieuses et des savoir-faire reconnus parmi les métiers d’art. Chaque étape de la fabrication manuelle se fait sous l’œil averti de marbriers patiemment formés. Grâce à eux, une fois assemblée avec ses ornements, chaque plaque portera un « supplément d’âme ». 
Objet spécifique au deuil, la plaque ne peut être conçue sans conscience du poids symbolique important qu’elle aura pour les familles. Chaque étape de sa fabrication impose un respect propre aux exigences esthétiques du produit fini.
Destinée à orner le caveau familial en exprimant souvenirs et adieux, la plaque funéraire permet désormais de rendre un hommage personnalisé au défunt. À ce titre, elle participe au processus de deuil en permettant l’expression d’un dernier message essentiel au repos des âmes. Pour cela, les collections proposées par les fabricants français sont extrêmement larges et se renouvellent en permanence, permettant une personnalisation au plus près de l’expression souhaitée. 

Les monuments

Depuis toujours, l’homme a souhaité matérialiser un lieu de recueillement pour pouvoir faire son deuil.
Du dolmen aux pyramides, ou du mausolée à la simple tombe, c’est souvent le granit qui a été sélectionné pour son caractère noble et sa dureté.
Ces caractéristiques ont imposé aux tailleurs l’apprentissage, la maîtrise et la transmission des pratiques.
La Bretagne, les Vosges et le Tarn sont les principaux bassins français où ce savoir-faire est devenu un art.

La thanatopraxie

Cette activité regroupe l’ensemble des soins de conservation apportés aux défunts.
De tout temps, l’homme a cherché à ce que ses défunts conservent un aspect exempt d’altération. Sous sa forme historique, la thanatopraxie se nommait « embaumement ».
Depuis, elle a considérablement évolué et progressé dans ses techniques et ses applications, notamment ces trente dernières années.
L’altération naturelle du corps humain après la mort peut être retardée grâce aux produits bactéricides mis en place par le thanatopracteur. Ainsi, le risque d’infection est considérablement réduit et l’ensemble des phénomènes qui modifient l’apparence du corps est retardé momentanément.
Le talent du thanatopracteur s’exprime également dans les soins de restauration et de cosmétologie qui permettent de redonner au corps du défunt une attitude apaisée et sereine. 

 

Source :

- Livre "Les Métiers de l'Art Funéraire en France"