Notre passage sur la Terre a un impact écologique, c’est un fait. Nous respirons, consommons, produisons des déchets… Mais avez-vous pensé au fait que votre mort, aussi, a un impact écologique ? Y-a-t-il des solutions à privilégier pour préserver les générations futures, même lorsque nous ne sommes plus ?

Décès en France : quelques chiffres

L’Insee a récemment publié les chiffres du nombre de décès en France en 2017 : 603 000 personnes. Ce sont donc 603 000 rites funéraires qui ont eu lieu en 2017. Crémation ou inhumation ? Telle est la grande question en France. 63% des Français ont une préférence pour la crémation tandis que 37% choisissent l’inhumation.

Inhumation ou crémation, quel procédé a le moins d’impact sur l’environnement ?

Pour un certain nombre de personnes, le choix de la crémation s’impose afin de na pas « laisser de traces » ou pour opter pour une « solution meilleure pour l’environnement ». Des faits validés par l’étude comparative commandée par les services funéraires de la ville de Paris, publiée le 12 octobre 2017. Cette étude avance que « l’inhumation [d’un cercueil à la fin d’une concession de 30ans] équivaut à 3,6 crémations en termes de CO2 ».

Pour autant, cette étude reste à nuancer car la crémation n’est pas sans conséquence sur l’environnement et, ce, même si « les quantités maximales de polluants contenus dans les gaz rejetés dans l’atmosphère sont définies par arrêté du ministre chargé de la santé ».

Puisque notre décès a, quoi qu’il arrive, un impact sur l’environnement : quels choix sont à privilégier ?

Le premier poste à prévoir est celui-ci du cercueil. Obligatoire pour une crémation comme pour une inhumation, il est préférable de le choisir de fabrication française, en bois classique (ni vernis, ni teint), et certifié écologique. Cela ne permet pas de résoudre le problème de la déforestation, mais de limiter l’impact en réduisant les émissions de CO2 liés au transport et les rejets nocifs liés aux vernis et teintures du bois.

Vous pouvez également choisir de reposer dans un cimetière naturel. Il en existe encore peu en France. Le premier a ouvert à Niort (Deux-Sèvres). Ce cimetière a fait le choix de n’accueillir que des cercueils français non traités. Les fibres naturelles sont recommandées pour les habits des défunts, les accessoires doivent être en matériaux biodégradables, les fleurs sont naturelles, les produits phytosanitaires interdits… Pas de béton non plus pour les caveaux puisque les défunts sont inhumés en pleine terre.
Côté crémation, les urnes sont biodégradables et inhumées en pleine terre.

Source : www.liberation.fr