Sophie Calle, artiste plasticienne, photographe, femme de lettres et réalisatrice française, expose au musée de la Chasse et de la Nature (Paris 3e) jusqu'au 11 février 2018. Une exposition originale, dédiée à son défunt père. 

L'artiste y met en scène sa propre disparition et les fantômes des êtres qui lui sont chers. Une exposition sous le signe de la mort où se mêlent captures d’écrans  des coordonnées de son père défunt, tombeau auprès duquel figurent des animaux naturalisés représentant ses proches, et clichés de son chat reposant dans un cercueil. Dans cette exposition, Sophie Calle aborde des problématiques liées à la mort : l’absence, le manque ou encore la mémoire.

Cette exposition n’est pas une première pour Sophie Calle, qui avait d’ores et déjà réaliser une exposition suite au décès de sa mère. L’artiste avait lu le journal intime de sa mère en public et présenté une vidéo de cette dernière montrant les derniers instants avant son trépas. Sa mère, une femme qui « aimait être au centre de l’attention », lui avait donné son accord.

Aujourd’hui, c’est à son père, disparu en 2015, que Sophie a dédié sa nouvelle exposition. L’angle choisi par l’artiste est celui est l’absence de son regard. En effet, son père, collectionneur d’art, a été le premier à poser un regard sur le travail de l’artiste.

Sophie Calle a toujours été attiré par la mort, non par attrait pour le morbide mais par amour de ces lieux. En effet, petite fille, Sophie traversait le cimetière du Montparnasse pour se rendre à l’école. Elle le décrit comme « l’espace de mes jeux et de mes rituels ».
La mort a toujours été au centre de son œuvre. Elle a d’ailleurs réalisé à de nombreuses reprises des performances dans des cimetières, notamment en Bretagne, à Genève mais également à Brooklyn.

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