Au bord du golfe du Morbihan, au coeur des Jardins de mémoire, les cendres reposent au pied d'un arbre. Le recueillement des proches est apaisé par ce lieu plus chaleureux.
Dans la commune de Bono, située dans le golfe du Morbihan, se trouve les Jardins de mémoire, fondé par Lionel Maguer en 1998. Un lieu "unique en France, et même en Europe".
Au sein de ce jardin de 4,5 ha, près d'un millier d'arbres s'épanouissent. Au pied de chacun reposent les cendres d'une ou plusieurs personne.
Tout comme au cimetière, chaque arbre est décoré selon les volontés et désir de la famille et des amis : fleurs, phtos, marbres, objets personnels... Des objets qui viennent rappeler à chacun la nature de l'endroit. Le lieu a été pensé de manière a offrir aux familles un recueillement apaisé. Des chaises et des bancs se trouvent au pieds des arbres, afin de pouvoir se receuillir tout en contemplant les voiliers navigants sur le golfe.
Le prix pour reposer au pied d'un arbre peut, de prime abord, paraitre élevé : 3 800 euros. Un prix qui vient s'ajouter aux frais de crémation. Il faut également compter 120 euros par an de frais d'entretien (taille de l'arbre). Cependant, l'arbre n'est pas limité à une seule personne. Il peut servir à la dépose d'urnes d'autres membres de la famille et même aux amis.
Une fois l'essence de l'arbre, une date de dispersion est fixée afin de venir enfouir l'urne biodégradable au pied de l'arbre. En 4 à 5 mois, les cendres se dispersent et l'arbre s'en nourrit.
Aux Jardins de mémoire, aucun traitements chimiques ni de desherbants ne sont utilisés pour l'entretien du cimetière et du parking. L'entreprise privilégie des moyens naturels, tout comme ceux utilisés en agriculture biologique.
Seule ombre au tableau : le site devrait atteindre sa capacité maximale d'ici un an. Un site unique en France qui ne pourra pas avoir de semblables car la loi l'interdit désormais. En effet, en 2008, une loi proposée par le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur a été adoptée, interdisant la création de sites cinéraires privés.
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