Inhumation, crémation… ou don de son corps à la science ? Ce choix, très personnel, concerne près de 3 000 personnes chaque année en France. Par conviction, pour aider la science, ou par volonté d’échapper aux rites funéraires, cette décision n’est pas toujours facile à accepter pour l’entourage en raison d’une absence de sépulture.

Faire don de son corps à la science

Le don de son corps à la science est différent du don d’organes, qui permet de sauver une personne malade en attente de greffe. Lorsqu’on donne notre corps à la science, notre corps sera donné à une faculté de médecine à des fins d’enseignement et de recherche.

La décision de faire don de son corps à la science doit être prise de son vivant et engage après le décès. Un proche de la personne décédée ne peut prendre cette décision pour le défunt si celui-ci n’a pas fait les démarches nécessaires au préalable. C’est une décision à mûrir et à partager auprès des membres de sa famille. En effet, l’absence temporaire de sépulture peut rendre le deuil plus difficile pour les proches du défunt. Plus tôt ceux-ci seront informés, plus ils pourront accepter et assimiler cette décision.

Pourquoi faire don de son corps à la science ?

Dans la majeure partie des cas, faire don de son corps à la science relève d’un élan de générosité altruiste destiné à faire progresser la connaissance.

Quelles sont les démarches à effectuer pour faire don de son corps à la science ?

Le don de son corps à la science est régi par un article du Code Général des Collectivités Territoriale. Le donneur doit prendre cette décision « en toute état de conscience et de connaissance de cause, sain(e) de corps et d’esprit ». Le don doit donc suivre des procédures réglementaires.

Pour organiser votre don de corps à la science, vous devez :

1 – Informer votre famille et vos proches de cette décision. Expliquez vos motivations, les procédures à suivre avant et après le décès. Il est important que la famille accepte ce don car, dans les situations de conflits, les centres de don préfèrent s’écarter et renoncer au don.

2 – Prendre contact par écrit avec le centre de don le plus proche de chez moi. La demande doit être datée et signée. La liste des 28 centres en France et en Outremer ainsi qu’un modèle de lettre manuscrite sont disponibles sur le site de l’Association Française d’Information Funéraire.

3 – Se renseigner sur les démarches. Auprès de votre centre de don, renseignez-vous sur les démarches à effectuer avant votre décès et les procédures que devront suivre vos proches. La question du prix de votre don doit également être abordé, car le don de son corps à la science n’est pas gratuit (cf paragraphe : le coût du don de son corps à la science).

4 – Je deviens donneur. Après règlement du coût du don, et après avoir compléter le formulaire officiel d’engagement, le donneur reçois une carte de donneur attestant de sa volonté de léguer son corps à la science. Celle-ci doit être portée en permanence par le donneur.

Le donneur peut, à tout moment, se rétracter en retournant sa carte de donneur au centre émetteur ou en la détruisant.

Un don gratuit ?

Non, le don de son corps à la science n’est pas gratuit.
Il vous faudra tout de même vous acquitter des frais liés aux obsèques. En effet, lorsque le corps a fini d’être utilisé pour la recherche, l’enseignement ou la science, celui-ci est incinéré ou inhumé selon les volontés du donneur.
Lorsque vous réaliserez votre inscription auprès d’un centre de don, deux options s’offriront à vous. Soit, vous vous verrez remettre une facture (entre 200€ et 900€ en moyenne), soit on vous demandera de souscrire à un contrat obsèques.

 

Sources : www.reseau-chu.org & www.actu.fr