En octobre 2017, la Californie a adopté une loi permettant à ses habitants de liquéfier leur corps après la mort.
La liquéfaction est également appelée « aquamation » ou « crémation sans flamme ». Elle est réalisée grâce à un processus chimique appelé « hydrolyse alcaline ». Le corps humain est dissous dans un bain chimique.
Si nous n’avons pas d’équivalent semblables en Europe, la Californie n’est, elle, pas le premier état à autoriser cette pratique, déjà autorisée dans 14 autres états. Il faut dire que cette technique n’est pas nouvelle. Elle a été brevetée en 1888 aux Etats-Unis, pour la liquéfaction des « os et déchets animaux ».
En quoi consiste exactement la liquéfaction ?
Le corps est placé dans une machine contenant un bain chimique composé d’eau et d’un salin ou d’un sel dérivé d’un métal alcalino-terreux (type hydroxyde de sodium ou hydroxyde de potassium). La machine chauffe alors le mélange à 180°C et cela pendant plusieurs heures, avec une pression d’environ 10bars. L’ensemble des graisses, sangs, muscles et protéines du corps humain sont alors dissoutes. A l’issu de ce processus, il ne reste plus que de l’os en poudre et des implants métalliques. Les restes du défunt sont alors retirés de la machine et mis en urne.
Si la liquéfaction peut, de prime abord, surprendre, elle séduit de plus en plus les services de pompes funèbres outre-Atlantique, qui y voient une solution de « crémation durable ». En effet, la liquéfaction émet moins de gaz à effet de serre qu’une incinération. Le liquide issu de la liquéfaction, riche en nutriments, pourrait même, un jour, servir d’engrais.
Autre argument de taille, le coût de la liquéfaction est plus bas que celui d’une incinération ou d’un enterrement.
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