La mort d'un enfant in utero est une épreuve aussi soudaine que douloureuse. Souvent inexpliquée, cette douloureuse épreuve affecte également le personnel soignant. C'est pourquoi certaines maternités ont mis en place des dispositifs d'accompagnement et de soutien pour accompagner les parents. 

Des parents qui "ne comprennent pas" 

"Votre bébé est mort". Face à une telle phrase, et une annonce aussi soudaine que redoutée, les parents ne comprennnent pas, ils sont "sidérés". Les équipes soignantes effectuent un gros travail pour accompagner ces parents. L'annonce reste, malgré tout, l'épreuve la plus difficile. 
Le lendemain de l'annonce, une sage-femme se rend auprès des parents pour leur expliquer la suite des évènements : accouchement, formalités de reconnaissance, inscription ou non dans le livret de famille. Céline Pernot, sage-femme formée à l'accompagnement du deuil périnatal, témoigne : "Ce qui est difficile, c'est que les parents doivent se décider très vite... et je dois trouver le temps suffisant pour leur expliquer tout cela". 
En effet, l'accouchement n'a lieu que quelques heures après l'annonce. Le père peut d'ailleurs choisir d'y assister, ou non.

L'équipe soignante est le premier soutien des parents dans cette épreuve du deuil périnatal. Céline Pernot écoute beaucoup les mères. On propose ensuite aux parents d'être accompagnés par un psychologue, pour des séances individuelles ou en couple, voire en famille. Les familles peuvent également rencontrer un aumônier, s'ils le souhaitent. 
 

Une nécessité d'humaniser l'enfant 

Céline Pernot explique que son rôle est également d'humaniser l'enfant. Elle demande le prénom choisit pour lui, prend des photographies du bébé, des empreintes de mains et de pieds à la peinture, etc. 
Pour Céline Pernot, l'une des étapes importantes est de porter le nouveau né dans ses bras pour le donner aux parents, cela permet d'humaniser l'enfant. D'autant plus que, généralement, "ce sont de beaux bébés". 

L'équipe soignante prévoit même d'envoyer une carte aux parents, un an après, pour leur montrer qu'ils ne sont pas oubliés. Même si les soignants savent que cela n'enlève en rien à leur douleur... 

 

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